Le cancre
il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu'il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec des craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur
"Mon père mort me montre deux brins de muguet rouge. Il me dit qu'un jeune homme là-bas, dans une montagne du Jura, a inventé ce muguet et envisage de le répandre sur le monde. Il m'invite à aller le voir. L'homme tient une auberge au bord d'un lac. J'y mange une omelette, bois un vin de paille. Quand je lui parle des fleurs, mon hôte me conduit au-dessus d'un pré en pente : des dizaines de muguets rouges fraîchement poussés s'apprêtent à incendier la plaine. Je reviens vers mon père, lui demande qui est cet homme. Il me répond que c'est une partie de sa famille dont il ne m'avait encore jamais parlé. Va les voir, me dit-il, apprends à les reconnaître."
C. B.
Edition enrichie (Introduction, notes, commentaires, chronologie et bibliographie)Avec Les Fleurs du Mal commence la poésie moderne : le lyrisme subjectif s'efface devant cette « impersonnalité volontaire » que Baudelaire a lui-même postulée ; la nature et ses retours cycliques cèdent la place au décor urbain et à ses changements marqués par l'Histoire, et il arrive que le poète accède au beau par l'expérience de la laideur. Quant au mal affiché dès le titre du recueil, s'il nous apporte la preuve que l'art ici se dénoue de la morale, il n'en préserve pas moins la profonde spiritualité des poèmes.
D'où la stupeur que Baudelaire put ressentir quand le Tribunal de la Seine condamna la première édition de 1857 pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » et l'obligea à retrancher six pièces du volume - donc à remettre en cause la structure du recueil qu'il avait si précisément concertée. En 1861, la seconde édition fut augmentée de trente-cinq pièces, puis Baudelaire continua d'écrire pour son livre d'autres poèmes encore. Mais après la censure, c'est la mort qui vint l'empêcher de donner aux Fleurs du Mal la forme définitive qu'il souhaitait - et que nous ne connaîtrons jamais.
c'est la recette de la vie disait ma mère lorsqu'elle me tenait dans ses bras quand je pleuraispense à ces fleurs que tu plantes dans le jardin chaque année elles vont t'apprendre que les gens eux aussi doivent se faner tomber pourrir se redresser pour fleurir rupi kaur
"Il s'agit de savoir si l'on veut faire un poème ou rendre compte d'une chose (dans l'espoir que l'esprit y gagne, fasse à son propos quelque pas nouveau).
C'est le second terme de l'alternative que mon goût (un goût violent des choses, et des progrès de l'esprit) sans hésitation me fait choisir.
Ma détermination est donc prise...
Peu m'importe après cela que l'on veuille nommer poème ce qui va en résulter. Quant à moi, le moindre soupçon de ronron poétique m'avertit seulement que je rentre dans le manège, et provoque mon coup de reins pour en sortir."
Francis Ponge
Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie Ta vie que tu bois comme une eau de vie. Premier recueil de poèmes d'Apollinaire, Alcools est publié en 1913, alors que certains poèmes du recueil ont été écrits dès 1902. Apollinaire y mêle différents motifs comme la souffrance amoureuse, la mélancolie et le passage du temps, la ville moderne, ou encore le quotidien dans son exploration des paysages rhénans. Le vers libre ainsi que l'absence de toute trace de ponctuation sont autant de marqueurs d'une poésie de la modernité qui donnera l'inspiration poétique à tout le courant surréaliste.
Le kaddish est l'une des prières de deuil que les juifs récitent plusieurs fois par jour. Il a pour objet, non pas la mort, mais le futur et la sanctification du nom divin. Il n'existe pas de kaddish pour l'amour - alors une femme l'écrit pour l'homme dont elle est séparée.
Dans Kaddish pour un amour, celle qui aime cherche l'aimé dans l'absolu de sa présence. La langue est ciselée, épurée, témoin de la fragilité du sentiment amoureux.
Ce splendide recueil, habité par un souffle mystique, renoue avec une tradition poétique hébraïque trois fois millénaire et offre une prière universelle pour le retour de l'être aimé.
Le premier recueil de poésie d'Arthur Teboul, auteur et chanteur du groupe Feu! Chatterton. " Que trouverez-vous dans ce livre ?
98 poèmes minute.
Qu'est-ce qu'un poème minute ?
C'est un poème instantané (comme une photographie
ou une soupe), souvent en prose, écrit en
un temps compté, entre cinq et sept minutes.
Écrit à toute vitesse pour subjuguer la conscience
de soi et l'étourdir, afin de laisser libre cours
à ce qui traverse l'esprit. C'est une divagation,
sans volonté, sans technique ni logique,
hors de toute préoccupation esthétique et morale.
Si on ne se laisse pas intimider par cette langue de l'enfance
et de l'inconnu, le réel s'offre dans une profondeur nouvelle.
La vitalité du geste délivre une vérité.
Un poème minute est toujours vrai. D'une vérité, peut-être, qu'on ne voudrait pas connaître. D'une vérité qui nous rend - comme toutes les vérités, au fond - vulnérables. "
Entre poèmes en prose, visions et récits oniriques, les textes réunis ici sont de courtes pièces dont les mots, les émotions ou les pensées seraient les protagonistes, des voyages imaginaires débordant d'inventivité, de mystère, de vivacité, de drôlerie ou de beauté.
Le premier roman d'Ocean Vuong, Un bref instant de splendeur, prenait la forme d'une lettre adressée par un fils à sa mère analphabète. Dans Le temps est une mère, son deuxième recueil de poèmes, Vuong renoue avec cette voix singulière, qui témoigne de la violence des traumas autant que des éblouissements de l'amour. Confiant dans les pouvoirs du langage, le poète use ici des ressources vivifiantes de la poésie pour faire face à la perte de sa mère et donner forme à l'absence. D'un poème à l'autre, des souvenirs émergent, révélateurs des blessures de l'Amérique. D'une rare intensité émotionnelle, la langue d'Ocean Vuong casse la syntaxe pour mieux recréer un lien au point de bascule d'un vers à l'autre. Elle s'autorise des audaces formelles toujours irriguées par un lyrisme incandescent, faisant de ce recueil un sommet d'humanité, qui cherche sans cesse à préserver la beauté.
S'il a d'abord été connu du public français par ses ouvrages sur la pensée, l'esthétique et la calligraphie chinoises, ses méditations et ses romans, François Cheng a commencé par publier des poèmes et la poésie n'a cessé d'être l'alpha et l'oméga de son oeuvre. Le succès éditorial exceptionnel de ses deux derniers recueils (La vraie gloire est ici et Enfin le royaume s'explique assurément par l'évidence de leur lyrisme généreux, l'élan et la limpidité de l'écriture, son chant profond qui donne accès à une haute spiritualité imprégnée du taoïsme et cependant proche du coeur et des préoccupations de tout un chacun. «Car vivre / C'est savoir que tout instant de vie est rayon d'or / Sur une mer de ténèbres, c'est savoir dire merci», ces vers par exemple qui expriment un optimisme foncier et lucide résument parfaitement une position existentielle qui apparaît comme un point d'appui pour la conscience occidentale égarée par ses doutes.
" Vous entendrez la femme royale, la fille de la rue espiègle ; vous entendrez le prix de la survie de la femme noire et vous entendrez sa générosité. " James BaldwinMaya Angelou est aujourd'hui unanimement célébrée pour ses romans autobiographiques, dont le célèbre Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage. Activiste et écrivaine, militante des droits civiques, elle fut aussi une poète de talent, publiant avec succès des recueils tout au long de sa vie.Et pourtant je m'élève, son troisième volume, paru en 1978 aux États-Unis, la révèle dans sa pleine maturité poétique, mêlant, dans une langue puissante, nourrie de blues et de negro spirituals, des motifs intimes et des thèmes politiques. Car Maya Angelou ne s'exprime jamais en son seul nom, même lorsqu'elle raconte l'amour, l'espoir ou la douleur. À travers sa voix, c'est toute la force, la fierté et l'esprit indomptable de la communauté africaine-américaine qui s'expriment, mais aussi la détermination des femmes à s'élever malgré l'adversité.
" Vous entendrez la femme royale, la fille de la rue espiègle ; vous entendrez le prix de la survie de la femme noire et vous entendrez sa générosité. " James BaldwinTraduit de l'anglais (États-Unis) par Santiago Artozqui
Tout commence à Conques dans cet hôtel donnant sur l'abbatiale du onzième siècle où l'auteur passe une nuit. Il la regarde comme personne et voit ce que, aveuglés par le souci de nous-mêmes et du temps, nous ne voyons pas. Tout ce que ses yeux touchent devient humain - vitraux bien sûr, mais aussi pavés, nuages, verre de vin. C'est la totalité de la vie qui est embrassée à partir d'un seul point de rayonnement. De retour dans sa forêt près du Creusot, le poète recense dans sa solitude toutes les merveilles 'rapportées' : des visions, mais également le désir d'un grand et beau livre comme une lettre d'amour, La nuit du coeur.
C'est ainsi, fragment après fragment, que s'écrit au présent, sous les yeux du lecteur, cette lettre dévorée par la beauté de la création comme une fugue de Jean-Sébastien Bach.
Lettres à un jeune poète regroupe les correspondances qu'échangèrent Rainer Maria Rilke et son élève Kappu entre 1903 et 1908. Rilke a alors 27 ans, mais sa démarche est tellement détachée des velléités d'un jeune poète, qu'on le croirait déjà revenu d'une longue habitude. Aux envies d'honneur, il répond par la nécessité de créer. Il préconise la solitude et l'introspection et pose au jeune Kappu cette question essentielle : devriez-vous mourir s'il vous était interdit d'écrire ?
"Pourquoi le cacher ? Ce n'est pas une poésie facile. Ses difficultés sont à proportion, en nous, des vieilles habitudes de voir et de leur résistance : René Char ou la jeunesse des mots, du monde... Il faut le lire et le relire pour, peu à peu, sentir en soi la débâcle des vieilles digues, de l'imagination paresseuse... Poésie qui se gagne, comme la terre promise de la légende et de l'histoire : celui-là qui y plante sa tente, qu'il soit assuré de s'en trouver plus fort et plus juste."
Yves Berger.
Ce poème d'Aragon est un "roman achevé", au sens où l'on dit qu'une oeuvre est achevée ; c'est un roman en ce qu'il raconte une aventure du coeur. L'amour, l'expérience, la réflexion sur la vie en constituent les thèmes. Un Roman de la Rose.
Et comme le Roman de la Rose, difficile à analyser, car sa signification est multiple, et la Rose ici, de l'aveu de l'auteur, indescriptible. Peut-être le lecteur en trouvera-t-il la clef dans les épigraphes au poème, l'une tirée du Gulistan ou L'Empire des Roses, de Saadi, l'autre de Roses à crédit, roman d'Elsa Triolet.
Le thème de la Rose, commun à nos poètes médiévaux et à ceux de l'Orient, ne semblera aucunement d'apparition fortuite au coeur du poème que voici, à condition de se rappeler qu'Elsa voit le jour en même temps que ces Roses à crédit.
Édition enrichie (Présentation, notes, dossier sur l'oeuvre, chronologie et bibliographie)Les Contemplations, que Hugo fait paraître en 1856, sont à un double titre marquées par la distance et la séparation : parce quele proscrit qui, dans Châtiments, vient defustiger Napoléon III, est en exil à Guernesey ;mais aussi parce que le recueil, en son centre, porte la brisure du deuil, et ses deux parties - « Autrefois », «Aujourd'hui» -sont séparées par la césure tragique de l'année 1843 où Léopoldine, la fille de Hugo, disparut noyée. La parole poétique prend naissance dans la mort, et « ce livre », nous dit l'écrivain, « doit être lu comme on lirait le livre d'un mort ».
Mais Les Contemplations construisent aussi une destinée. Il se peut qu'elle emprunte à la biographie de l'écrivain ; on se tromperait pourtant à la confondre avec la sienne. Car si le lyrisme de Hugo touche à l'universel, c'est que le poète précisément dépouille ici l'écorce individuelle pour atteindre à l'intime : le sien propre et celui du lecteur qui saura ainsi se retrouver dans le miroir que lui tendent ces Mémoires d'une âme.
THE SUNDAY TIMES BESTSELLER
« Et si vous n'aviez jamais vu de scène de sexe à la télé ou dans un film ? Quelles images peindriez- vous alors ? »
Du tabou des règles aux injonctions à être belle, de l'expérience de la parentalité aux céréales anti masturbation de Kellogg, Hollie McNish tend un miroir affectueux au monde qui nous entoure et à celui de son enfance.
À travers une série de divagations pleines d'esprit et d'humour, où alternent prises de position et poèmes brûlants, l'autrice interroge le quotidien de nos vies et ses interdits.
Loin de condamner notre société, sa vision enchantée sonde nos comportements et les décortique pour offrir des perspectives nouvelles sur les multiples façons de l'habiter poétiquement.
« Un mélange pétillant de mémoires, de poésie, d'essais et de nouvelles. » - Helen Brown, Telegraph
« Magnifiquement écrit. » - The Independent
« Elle écrit avec honnêteté, conviction, humour et de l'amour » - Kae Tempest
« Hollie décrit toujours exactement ce que je ressens » - Charly Cox
« Les mots inimitables de la poétesse/déesse Hollie McNish autour de nos quotidiens sont encore une fois d'une honnêteté redoutable, vraiment marrants et rafraichissants... On a jamais eu autant besoin d'elle » - Stylist
"La coïncidence entre le besoin de projeter ses plus libres fantasmes et, d'autre part, celui d'une "technique poétique" font de Desnos un poète de la surréalité, et donc de la modernité, en même temps qu'un poète qui se rattache à une tradition, celle des grands baroques. C'est là peut-être l'originalité de cette voix si douée qui, avec ses intempérances et ses turbulences, ses écarts, ses inégalités, mais toujours son intensité, est une de celles qui nous forcent le plus manifestement à reconnaître la présence de cette chose spécifique, irréductible, qui s'appelle la poésie. Au reste, et c'est ce qu'il faut dire encore, cette voix était celle d'un homme chez qui le besoin d'expérimenter sous toutes ses formes le langage poétique, allait naturellement avec celui d'expérimenter la vie sous toutes ses formes aussi ; d'un homme qui était plein de passion, curieux et joueur de tout, courageux, généreux et imprudent ; et qui est mort à quarante-cinq ans, dans les circonstances que l'on sait, d'avoir eu ce goût violent de la vie, et donc de la liberté, et d'avoir voulu le pousser jusqu'à ses dernières extrémités."
René Bertelé.
Est-ce qu'on s'entendrait si on se rencontrait aujourd'hui ?
Pauline et Anouk sont soeurs. Elles ont huit ans d'écart : un gouffre pendant l'enfance. Désormais adultes, voici le temps des retrouvailles : il faut réapprendre à se connaître. Dans cette correspondance poétique et photographique, elles esquissent une mémoire commune.
De confidences en promesses, un échange qui sublime les liens familiaux et la sororité.
Une anthologie inédite sur ceux que Bukowski considérait comme une source de réconfort et « ses plus chers professeurs ».
Le chat sans queue, qui louche, s'est ramené un jour sur le pas de ma porte, et on l'a recueilli. Des yeux d'ancêtres, injectés de sang. Un sacré gars. Les animaux sont une source d'inspiration. Ils sont incapables de mentir. Ce sont des forces naturelles. La télé me rend malade au bout de cinq minutes, mais je peux regarder un animal pendant des heures et n'y voir qu'un mélange de gloire et de grâce, la vie telle qu'elle devrait être.
Les Ronces convoquent le souvenir de mollets griffés, de vêtements déchirés, mais aussi des mûres, qu'on cueille avec ses parents dans la lumière d'une n de journée d'été, alors que la rentrée scolaire, littéraire, approche.
La poésie de Cécile Coulon est une poésie de l'enfance, du quotidien, de celles qui rappellent les failles et les lumières de chacun.
« Cécile Coulon est devenue la nouvelle star de la poésie française. Sa poésie prosaïque et délicate réussit à toucher un public inédit. » Les Inrocks
L'Europe, l'ancienne, celle d'un Vieux Monde bouleversé par la révolution industrielle, et l'Union européenne, belle utopie née sur les cendres de deux grandes guerres, sont l'alpha et l'oméga de cette épopée sociopolitique et humaniste en vers libres relatant un siècle et demi de constructions, d'affrontements, d'espoirs, de défaites et d'enthousiasmes. Un long poème en forme d'appel à la réalisation d'une Europe des différences, de la solidarité et de la liberté.
"Parler aux hommes le langage de tous les hommes et leur parler cependant un langage tout neuf, infiniment précieux et simple pourtant comme le pain de la vie quotidienne, nul poète, avant Éluard, ne l'avait fait si naturellement. Transmuer en une sorte d'or vierge l'aspect des joies et des douleurs communes à tous, pour en faire éclater la splendeur unique, Éluard fut capable de cela plus intensément et plus aisément que nul autre. L'amour la poésie, ce titre (que je trouve follement beau), n'est-ce pas la formule exacte qui en coiffant impérieusement la vie permet de la renouveler ? La plupart des poètes ont célébré l'amour. Combien sont-ils, à la réflexion, qui l'aient porté en eux toujours et qui en aient imprégné leur oeuvre à la manière d'Éluard ? Capitale de la douleur, L'amour la poésie, je vois en ces livres des tableaux de la vie commune telle que par l'amour elle est rendue poétique, c'est-à-dire illuminée. Il n'est personne qui, pour un temps bref au moins, n'ait fait l'expérience de pareille illumination, mais les avares et les prudents ont la règle de rabaisser les yeux au plus vite, tandis que la leçon d'Éluard est de substituer définitivement le monde ainsi transfiguré à l'ancien et de s'en mettre plein la vue et plein les doigts sans avoir peur de se déchirer à ses aigus sommets."
André Pieyre de Mandiargues.
Je chevauche sur la rosse de mes exils
et sur la pierre blanche du chemin j’aiguise ma parole.
Quelqu’un me suit. Moi-même.
Quelqu’un me suit, c’est un vent qui revient d’autres terres,
les vieux parfums de brises oubliées.
Retrouvés dans ses archives après son décès, les poèmes de Luis Sepúlveda sont réunis ici pour la première fois. Sensibles, touchants et engagés, ils nous font découvrir l’auteur sous un nouveau jour. Le décès d’une grand-mère, les jeux d’un enfant, les yeux d’une femme. L’odeur du maté, les couleurs vives, le son d’une guitare. La révolution chilienne, la dictature et l’emprisonnement. Le silence assourdissant des voix qui se sont tues et une patrie ensanglantée que seuls les mots peuvent ressusciter.
Né au Chili en 1949, Luis Sepúlveda, est l’un des plus grands auteurs contemporains de langue espagnole. Traduits dans le monde entier, ses romans, chroniques, récits et nouvelles sont disponibles chez Points. Il est décédé en avril 2020.
Préface de Louis-Philippe Dalembert
Traduit de l’espagnol (Chili) par Stéphane Chaumet