Huit ans dans la bulle des journalistes politiques. Postface de François Ruffin.
Dans les rédactions, les journalistes politiques forment une communauté à part qui se retrouve tous les jours à la table des politiques, sur Twitter ou dans les bus et les hôtels pendant les campagnes électorales. Pour eux, tout est tactique. Derrière chaque déclaration, se joue un coup de billard à trois bandes. Ils partagent des références inconnues du public. Ils se délectent des infos croustillantes.
Ils s'enivrent de confidences off the record. Rivaux et complices à la fois, ils réagissent en meute. Ils peuvent passer d'une rédaction à l'autre sans jamais sortir de la bulle. Ainsi va leur monde. Rachid Laïreche a été chargé pendant huit ans de suivre les partis de gauche pour Libération. Il raconte comment il a été happé dans la bulle jusqu'à s'y perdre. Au fil des pages, il nous entraîne dans les coulisses de ses rencontres avec Hollande, Mélenchon, Duflot, Dray, Taubira, Rousseau ou Jadot. Il décrypte les rites de la meute des journalistes politiques, les codes de l'entre-soi, la déréalisation collective de la bulle. Ironique, instructif et émouvant, son récit met à nu la profondeur du mal démocratique.
Le monde selon Olivier de KersausonLe monde change : il vacille, il tangue.
Olivier de Kersauson est de ceux qui l'interrogent sans cesse tout en le connaissant bien. Son point de vue si caractéristique, son écriture pure et sans détours ont fait de lui un témoin hors norme de notre époque. Depuis le large, ce grand marin aperçoit nettement les contours de notre société en constante mutation. Pour lui, une seule chose compte : garder le cap au milieu des tempêtes. Alors, comment faire pour ne pas chavirer ? Comment rester libre dans une société de plus en plus contrainte ? Comment ne pas sombrer dans les " idéologismes " ?
Olivier de Kersauson, moraliste autant que poète, revient avec un essai qui ne pourra laisser personne indifférent tant, au fil du temps, sa pensée donc sa plume, s'aiguisent.
Un témoignage de l'intérieur du groupe Prisma Media sur sa prise de contrôle et son management impitoyable par la galaxie Bolloré.
En 2021, Prisma Media, ses onze cents salariés et ses célèbres titres –
Géo,
Capital,
Voici,
Femme actuelle... – ont été rachetés par la société Vivendi, avec, à sa tête, le milliardaire controversé Vincent Bolloré.
Bolloré, surnommé le " Boa " pour sa boulimie de médias, a aussi conquis ces dernières années Havas, Canal +, CNews, puis le groupe Lagardère (Hachette Livre, Europe 1,
Paris Match,
Le Journal du Dimanche)... Il est réputé pour faire régner la peur, provoquer des grèves et des démissions là où son pouvoir s'installe et où plane l'ombre de la censure.
Salarié et représentant du personnel chez Prisma, Jean-Marie Bretagne raconte au jour le jour, de l'intérieur, la transformation de son entreprise " avalée " par Bolloré. Réductions de coûts, licenciements brutaux : exsangues, les magazines se dégradent. Certains journalistes finissent en arrêt maladie, dégoûtés de leur métier et d'eux-mêmes. Des dizaines d'autres préfèrent partir.
Ce témoignage glaçant nous renvoie à des questions qui nous concernent tous. Que valent les organes de presse et la neutralité de leurs informations, quand ils appartiennent à des milliardaires ? Sommes-nous de simples machines à produire des profits, comme le voudraient tous les boas de la terre, ou y a-t-il encore une place pour la dignité et l'épanouissement dans notre travail ?
« Le contrôle de l'espace public - notamment médiatique - par l'État s'appuie sur des stratégies multiséculaires sans cesse renouvelées, qui se sont adaptées à la nouvelle donne introduite par Internet. Cette technologie est ainsi rapidement passée d'un instrument au potentiel émancipateur à un instrument de pouvoir étatique et économique sans précédent. Comprendre le fil de ce changement implique de replacer cette technologie dans une histoire longue : celle des conflits qui ont émergé chaque fois que de nouveaux moyens de communication ont été inventés.
Depuis la naissance de l'imprimerie, les stratégies étatiques de censure, de surveillance, de propagande se sont sans cesse transformées et sont parvenues à domestiquer toute contestation. L'État à toujours su restaurer son emprise sous des formes inédites au gré d'alliances avec les seigneurs du capitalisme. Aujourd'hui, les grandes entreprises qui maîtrisent l'infrastructure numérique sont progressivement intégrées aux politiques de contrôle de l'espace public, tandis que les usages militants d'Internet font l'objet d'une violente répression. »
Après quinze années d'engagement en faveur des libertés sur Internet, Félix Tréguer analyse avec lucidité les fondements antidémocratiques de nos régimes politiques et la formidable capacité de l'État à façonner la technologie dans un but de contrôle social. Il interpelle ainsi l'ensemble des acteurs qui luttent pour la transformation sociale.
Membre fondateur de La Quadratruture du Net, association dédiée à la défense des libertés à l'ère numérique, Félix Tréguer est également chercheur associé au Centre Internet et société du CNRS et post-doctorant au CERI-Sciences Po.
« Madame, monsieur, bonsoir. » Pendant trente ans, Patrick Poivre d'Arvor a fait partie de la vie des Français. Il s'est invité dans notre salon tous les soirs à 20 heures. Nous étions dix millions à le regarder, à le croire, à l'aimer, à le lire, à suivre sa vie privée. Il incarnait le journaliste érudit et brillant, l'écrivain romantique et gentleman.
Aujourd'hui, les quatre célèbres initiales n'ont plus la même résonance. Vingt-deux femmes ont porté plainte pour agression sexuelle, dont onze pour viol, et dépeignent un « prédateur ». PPDA nie et porte plainte pour « dénonciation calomnieuse ».
Ancien reporter à TF1 et journaliste d'investigation, Romain Verley s'est attaqué au monstre sacré de la télé en signant pour Complément d'enquête le documentaire aux plus de deux millions de vues : « PPDA, la chute d'un intouchable ». Il a continué son enquête et rencontré plus de cent personnes : plaignantes, journalistes, éditrices, collaborateurs du roi de l'audimat à TF1. Grâce à des témoignages exclusifs, l'auteur met au jour les dessous des affaires Botton, Castro, Aristophil... Autant de facettes traçant le portrait du Prince Noir.
Après un an et demi d'enquête, Romain Verley dévoile enfin le système PPDA, la toute-puissance et l'impunité d'un homme qui a marqué notre histoire nationale.
"Malausséna remet les pieds dans le PAF." En France ont émergé depuis peu des chaînes d'opinion totalement décomplexées où journalistes et animateurs n'ont plus peur de se laisser aller au pire : parce qu'à partir du moment où ils servent l'inclination politique de l'actionnaire principal, ils se savent protégés. Et en profitent. Des comportements qui auparavant auraient valu à leur auteur un renvoi immédiat sont désormais considérés comme banals.
Michel Malausséna, l'ex-producteur de nombreuses personnalités comme Thierry Ardisson ou Karl Zéro nous explique les cloisonnements étanches d'hier entre information pure, débat politique et divertissement qui n'ont plus vraiment cours.
Explorant les limites et le mélange des genres sans aucun état d'âme, Cyril Hanouna y oscille entre infantilisme poisseux et propagande révoltante. Il y trace son opportuniste route vers toujours plus de pouvoir, d'argent et de notoriété, en serviteur dévoué d'un maître aux montagnes d'or et aux gouffres idéologiques.
Outil conversationnel utilisant l'IA (intelligence artificielle), ChatGPT a été développé par l'entreprise américaine OpenAI. Il se sert d'un modèle de langage génératif pré-entraîné pour comprendre les questions des utilisateurs, prendre en compte leur contexte et générer des réponses précises et pertinentes. Il s'agit de ce qu'on appelle plus couramment un « chatbot » (terme issu de chat, discuter, et bot, robot). Pour beaucoup, il est aussi révolutionnaire que le Web au début des années 2000. Lancé en novembre 2022, il comptait déjà plus de 100 millions d'utilisateurs dans le monde début 2023 !
Cet ouvrage explore les divers aspects de ChatGPT : son fonctionnement interne, ses points forts et faibles, son énorme impact en cours et à venir sur l'emploi et la société, ainsi que les multiples implications juridiques et éthiques liées à son utilisation. Il explique pourquoi cette dernière nécessite la mise en place d'une réglementation internationale au plus vite. Véritable vue d'ensemble sur ce qui est peut-être l'un des développements majeurs en matière d'IA de ces dernières décennies, il livre une foule d'informations pratiques pour tout internaute qui s'intéresse à l'avenir de la technologie et du Web.
Des mémoires mêlant souvenirs, portraits élogieux et cinglants, réflexions actuelles à la lumière du passé. Un témoignage rare de l'insatiable curiosité du journaliste.
" J'ai grandi à Oran, une ville inondée de soleil, que j'ai plus tard appris à aimer. Adolescent, je ne rêvais que d'en partir. Quitter cette Algérie française sans horizon. Vivre à Paris. Voyager. Le journalisme, où je m'engageai par hasard, fut un moyen inespéré d'assouvir ma curiosité.
J'ai été témoin, parfois acteur, des bouleversements vertigineux
qu'ont connu la France et le monde. Combat pour l'émancipation des
femmes, prémices de l'écologie, révolutions technologiques. J'ai parcouru une planète longtemps coupée en deux par la guerre froide. Aujourd'hui, de puissants antagonismes continuent de la traverser, tandis que nous basculons dans une nouvelle époque.
J'ai interrogé des écrivains, des artistes, de grands dirigeants français
et étrangers. Je les ai vus dans le doute, le désarroi, toujours dans la solitude du pouvoir et de la création. J'ai admiré leur courage et senti leur obsession de laisser une trace. Ces rives de la mémoire sont aussi peuplées de celles et ceux qui ont le plus compté pour moi tout au long de ce périple. "
J-P. Elkabbach
Enquête sur l'un des hommes les plus puissants de France - et l'un des plus secrets. Qui est vraiment Vincent Bolloré?? Le magnat des médias français - de Canal + à CNews et Europe 1 - ou l'entrepreneur mondial rêvant de bâtir un «?Netflix latin?»?? Le financier qui accumule les milliards en remodelant Vivendi, ou le visionnaire qui les dépense dans des projets fous?? Le conservateur et soutien d'Éric Zemmour ou le catholique respectueux de la doctrine sociale de l'Église?? L'Africain mis en examen pour corruption ou l'Italien donnant du fil à retordre à Silvio Berlusconi?? Un peu tout cela sans doute, mais Bolloré est d'abord la 14e fortune française et, comme il le confesse lui-même?: «?Il n'y a qu'une seule chose qui m'intéresse, c'est l'argent.?» Ce n'est pas un hasard si le tombeur de Lagardère fascine Nicolas Sarkozy et inquiète Emmanuel Macron. Jamais une telle puissance financière n'aura débarqué dans les médias français avec ce souci d'imprimer sa vision. Et sans aucun état d'âme... Vincent Beaufils, journaliste et témoin de la dynastie Bolloré depuis quarante ans, esquisse en dix portraits inédits le visage de cet homme public que personne ne connaît vraiment, et qui a maintes fois assuré qu'il prendrait sa retraite le 17 février 2022... Tiendra-t-il parole ?
Nous enchaînons les mauvaises nouvelles : chute du pouvoir d'achat, explosion des prix de vente, tensions sociales, persistance du Covid-19, guerre sans fi n en Ukraine, hausse incontrôlable de la dette... sans oublier les désastres climatiques.
Dans ce contexte, comment pouvons-nous espérer nous en sortir ? Rien ne va... MAIS tout est encore possible. Dans ce livre, François Lenglet démontre comment un changement en profondeur, économique et social, est en cours.
Nous allons vivre une transformation sans précédent de nos modes de production, de nos logiques de consommation, et même de nos façons de vivre.
Oui, la France a des atouts pour revenir au premier plan. François Lenglet nous dit pourquoi 2023 sera l'année du grand virage.
Contrairement aux anti-héros, les anti-héroïnes passent souvent sous les radars de la critique, quand elles ne suscitent pas le rejet pur et simple des téléspectateur·rices.
Anaïs Bordages et Marie Telling rendent ici leurs lettres de noblesse à ces personnages parfois difficiles à aimer, qui brisent les codes de la féminité.
De la peste Cordelia (Buffy contre les vampires) aux mères indignes Betty Draper (Mad Men) ou Cersei Lannister (GoT), en passant par la castratrice Skyler White (Breaking Bad), les autrices proposent à travers 12 catégories aux intitulés volontairement misogynes - reflet de la manière dont les anti-héroïnes ont été pensées par leurs créateur·rices ou perçues par le public - une typologie de la représentation des femmes dans les séries. Et invitent à les (re)découvrir.
Marie Telling, 33 ans, est journaliste, fondatrice du site BuzzFeed France et cheffe du service société-culture à ELLE.fr.
Anaïs Bordages, 31 ans, est journaliste et critique indépendante, spécialisée en séries et cinéma. Elle a notamment dirigé la rubrique Divertissement de BuzzFeed.
Toutes deux ont écrit pour Slate.fr et coaniment aujourd'hui les podcasts Peak TV et AMIES (Slate Podcasts).
Originaires respectivement de Toulouse et Bordeaux, elles habitent à Paris (17e et 20e arrondissements).
La liberté de la presse a ceci de commun avec la République qu'elle est aujourd'hui défendue même par les forces politiques qui ont le plus férocement ferraillé contre elle dans un passé pas si lointain. Les avocats de la critique de la presse, eux, sont beaucoup moins nombreux. Passe encore de flétrir l'autoritarisme d'un magnat tout-puissant. Mais au-delà ? Suggérer qu'il n'y aura pas de liberté de la presse tant que les médias sont accaparés par une minorité fortunée suscitera des regards suspicieux : complotisme ?...
À l'heure des amalgames faciles, rappeler que la lutte pour la liberté de la presse a aussi remis en cause, parfois avec fracas, le pouvoir de ses propriétaires, n'est pas inutile. Car à trop attribuer aux seuls libéraux les acquis de ce combat, on en oublierait presque que ce dernier avait aussi partie liée avec la lutte des classes.
Contre la « presse bourgeoise » possédée par ceux qui cherchent à s'enrichir encore davantage, des intellectuels, des journalistes, des hommes politiques, des syndicalistes et une infinité de militants anonymes ont écrit, débattu, fait grève, imaginé des manières plus démocratiques de produire de l'information.
La concentration actuelle des grands médias entre les mains d'une poignée de grandes fortunes suffit à évaluer les limites de leurs mobilisations. Mais ces dernières n'en ont pas moins marqué l'histoire de la presse, en menant sur le terrain économique un combat loin d'être terminé.
Historien à l'université de Bordeaux Montaigne, Dominique Pinsolle travaille sur l'histoire de la communication et du mouvement ouvrier et écrit régulièrement pour Le Monde diplomatique.
Il a notamment publié Le Matin (1884-1944). Une presse d'argent et de chantage (PUR, 2012).
" Ne pas se lamenter sur les bonheurs perdus... juste se contenter de les avoir vécus. "" Une éviction injuste, un cancer, une séparation, ces derniers mois j'ai tout pris en rafale. Des épreuves ajoutées aux blessures passées. Je pourrais être au fond du trou, me plaindre du matin au soir. C'est tout le contraire qui se produit.
Je remonte sur scène, écris de nouvelles chansons, découvre des jeunes talents. Car, quelle que soit la tristesse de nos crépuscules, il faut toujours croire à un jour nouveau. Oublier l'hiver et mettre nos pendules à l'heure d'été. Vivre et renaître chaque jour.
J'aimerais que ce livre aide toutes celles et tous ceux qui connaissent des deuils, des difficultés, des maladies, à RENAÎTRE. "
La première biographie d'un humoriste virtuose, qui aurait eu 100 ans cette année.C'est fou, c'est insensé, mais c'est comme ça : Raymond Devos a tellement vécu dans l'imaginaire qu'il n'a jamais pris le temps de raconter sa vie dans le monde réel. Quand on l'interrogeait sur le son passé, il assurait systématiquement le service minimal et ses rares confidences étaient assorties des pirouettes dont il avait le secret. D'une enfance heureuse mais mouvementée à l'apprentissage du mime en passant par le travail forcé en Allemagne, comment est-il devenu cet homme qui avait l'art de détourner les mots pour nous faire rire, nous faire réfléchir, mais aussi pour nous faire aimer un peu plus encore cette langue française qu'il maniait comme personne ?
À partir des archives personnelles de l'humoriste, aujourd'hui conservées dans la maison-musée qui porte son nom à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Jacques Pessis raconte pour la première fois le parcours de l'homme dans un monde que les aléas de sa vie lui ont rendu parfois absurde.
Fake News, théories du complot, études citées à l'emporte pièce sur les plateaux télé ou au dîner, pour justifier telle ou telle théorie, fausses vidéos, photos et chiffres sortis d'on ne sait où sur les réseaux sociaux, il n'y a pas une seconde où, les yeux rivés sur l'écran, on ne pose plus la question : Mais c'est vrai ça ?
Comment s'en sortir ? Comment ne pas perdre pied et trier le vrai du faux ? Est-ce que le vrai existe encore ou la réalité est-elle devenue tellement complexe que tout serait finalement relatif ? Mais alors à qui se fier ?
Pour répondre à ces questions et faire face au chaos de l'information, nous n'avons d'autre choix que de changer notre façon d'aborder l'information, tout en se méfiant non seulement des sources d'info, mais aussi de ceux qui les partagent, des algorithmes et même de notre cerveau. C'est l'objectif de ce livre: permettre à chacun de redevenir maitre de sa pensée.
« Abandonner le dessin de presse qui gratte où ça dérange, c'est abandonner aux tristes passions le rire de raison. »
Xavier Gorce
Le 19 janvier 2021, quelques heures après la publication dans « Le Brief du Monde » d'un dessin de Xavier Gorce de la série « Les Indégivrables », la rédaction du « Monde » exprimait publiquement ses excuses auprès des abonnés que ce dessin aurait pu heurter ; il aurait pu être compris « comme une relativisation de la gravité des faits d'inceste, en des termes déplacés vis-à-vis des victimes et des personnes transgenres ». Xavier Gorce décida de cesser sa collaboration avec le journal, débutée en 2002.
Estimant que ces excuses, et les raisons qui les ont motivées, constituent une nouvelle manifestation de dangereux glissements de notre société, Xavier Gorce prend, dans cet essai vif, argumenté et illustré, la défense d'un dessin de presse incisif et ironique, où l'humour s'affirme comme l'une des figures de la raison - réponse distanciée à l'indignation émotionnelle et aux particularismes d'exclusion ou d'assignation.
On n'est plus le même quand on a frôlé la mort : dans ce récit intime et universel d'une renaissance, Michel Drucker parle à chacun de nous.
L'été dernier, Michel Drucker éprouve un coup de fatigue. Une forte fièvre s'installe. En quelques jours, son état se dégrade. Il est admis d'urgence à l'Hôpital européen Georges-Pompidou. Un germe, un streptocoque, attaque sa valve mitrale. Michel Drucker bascule dans le dédale éperdu des maladies cardiaques graves. Les complications s'accumulent. Sa vie est en jeu. En pleine pandémie, l'hôpital se referme sur lui pour plusieurs mois, dans l'isolement, l'incertitude, l'épuisement, l'angoisse...La boîte noire de son épreuve raconte la course contre la montre de professeurs émérites, des équipes et des soignants salutaires, le bloc, les opérations, la réa, la souffrance... À 78 ans, l'inoxydable homme de télévision, symbole national de la bonne forme, par un sale coup du sort, se voit diminué, fini.À la fois apeuré et déterminé, peu à peu, il va revenir vers la lumière. Ce récit où il se juge condamné, devient, au fil des semaines, celui de sa renaissance. Une ode à notre santé publique. Un espoir pour tous ceux qui affrontent la maladie. Avant, contre toute attente, un retour ému à l'antenne.
À 93 ans, doyen de la presse française, Philippe Bouvard raconte plus de sept décennies de journalisme.
Son petit monde est connu des Français depuis des lustres ! Déjà cinq décennies que Don Bouvardo confesse nos célébrités et moque les travers de nos contemporains au fil d'émissions qui se sont nommées, entre autres, " Samedi Soir ", " Bouvard en liberté ", " L'Huile sur le feu ", sans oublier bien sûr " Les Grosses Têtes ".
Doyen (toujours en exercice) de la presse française - quatre-vingt-six années de journalisme ! -, Philippe Bouvard raconte avec le sourire la longue pérégrination du garçon de courses du Figaro dont il deviendra le directeur général adjoint, avant de faire découvrir dans son fameux " Théâtre " toute une génération d'humoristes - Mimi Mathy, Muriel Robin, Régis Laspalès, Laurent Baffie et bien d'autres. Tout en trouvant le temps de collectionner plus de deux cents " teuf-teufs ", de publier quelque soixante-neuf livres et de vivre autant d'années de mariage !
De Françoise Sagan à Jean d'Ormesson et pas moins de six présidents de la République, il en a connu de drôles de paroissiens, ce rusé prélat ! Tout un petit monde de grands hommes et de jolies femmes ici rassemblé pour la photo souvenir, avec ce sens de la formule et du bon mot qui n'appartient qu'à lui.
Les manipulations de la parole sont devenues courantes dans les sociétés modernes. La démocratie, qui a placé la parole au centre de la vie publique, paraît menacée par la prolifération des techniques qui visent à nous contraindre, sans que nous nous en rendions compte, à adopter tel comportement ou telle opinion. La sensation diffuse de vivre dans un " univers menteur " n'est-elle pas à l'origine de formes nouvelles d'individualisme et de repli sur soi ? Toutes les méthodes de communication et de débat sont-elles bonnes dans un espace public qui se prétend démocratique ?
Dans ce livre passionnant, Philippe Breton s'efforce de répondre à ces questions en décrivant les différentes techniques de manipulation qui saturent notre environnement, à partir de nombreux exemples pris dans les domaines de la politique, de la publicité, de la psychothérapie et de la communication. Proposant une analyse des faiblesses des sociétés modernes, il ouvre aussi quelques pistes pour redonner à la parole le rôle d'outil vivant de la démocratie. Il introduit notamment le concept original de liberté de réception, sans laquelle la liberté d'expression reste surtout la liberté des puissants.
La Parole manipulée a été couronné en 1998 par le Prix de philosophie morale de l'Académie des sciences morales et politiques.
Après l'immense succès remporté par le premier volume, la suite très attendue des Mémoires de Catherine Nay. Elle couvre les années 1995-2017, de l'élection de Jacques Chirac à celle d'Emmanuel Macron. Près de trente ans de vie politique et journalistique, mais aussi personnelle, racontés avec le même sens du trait, de la formule incisive, la même intensité romanesque qui font de Catherine Nay une observatrice et une narratrice hors pair, souvent mordante et toujours savoureuse.
Catherine Nay révèle ici les épreuves auxquelles elle a été confrontée dans sa vie affective et familiale : la perte de l'homme de sa vie en juillet 2020, et avant cela la mort de ses parents et de l'un de ses frères. Épisodes intimes évoqués avec pudeur et vérité par une femme qui a toujours préféré parler des autres que d'elle-même.
Souvenirs, anecdotes, choses vues abondent dans cette nouvelle chronique où elle dévoile les secrets de la conquête du pouvoir de Jacques Chirac, ses rencontres avec Bernadette et les confidences volontiers acerbes de la première dame. Catherine Nay excelle dans l'art du portrait. Elle décrypte avec une maestria décapante les personnalités complexes d'Alain Juppé et de Philippe Séguin comme celle de Lionel Jospin.
Du séisme de 2002 à la montée en puissance de Nicolas Sarkozy jusqu'à son élection triomphale en 2007 et à son échec cinq ans plus tard, c'est une histoire plus hasardeuse de la Ve République que Catherine Nay décrit avec un mélange d'amusement et de perplexité. Elle montre Nicolas Sarkozy, qu'elle connaît bien, à travers ce qui fait sa force et sa faiblesse, dans sa vie publique ou privée, parfois à son détriment. Et consacre à son successeur François Hollande des pages sans concession.
Ce livre témoigne aussi de la nostalgie de son auteur envers une certaine époque du journalisme, qui a laissé place à une période médiatique elle aussi plus incertaine. Les bonheurs et vertiges du temps qui passe.
" Le polémiste le plus terriblement chicaneur que la Terre ait porté " Martin AmisLadies & gentlemen, Christopher Hitchens ! Journaliste frénétique, contradicteur-né, polémiste de génie, la légende des lettres britanniques nous donne ici son grand oeuvre : parce qu'il y raconte joyeusement sa vie, qu'il y livre ses pensées les plus décapantes, et parce que sa verve au vitriol nous régale toujours comme aucune autre.
Hitchens était tout à la fois : alcoolique et moraliste, progressiste et réactionnaire, anticapitaliste et proaméricain, juif et athée militant, plein d'empathie et vouant une haine profonde à Mère Teresa. Il donne ici une cohérence à ces paradoxes apparents, tous liés par une ironie assassine, un dégoût profond de la pensée tiède et un besoin incessant de gifler les cuistres à la volée. En toute amitié, bien sûr.
" Une plume bien plus mortelle que bien des épées " The Observer
JE SUIS UN SURVIVANT. UN RESCAPÉ DES RESEAUX SOCIAUX.Menaces d'attentats sur la tournée de mon spectacle. Seringues pleines de sang dans ma boîte aux lettres. Courriers anonymes me promettant la mort. Agressions dans la rue. Voici les répercussions du harcèlement permanent que je subis depuis maintenant cinq ans. Bienvenue dans ma vie, ou plutôt mon enfer. Bienvenue dans les coulisses de mon combat judiciaire. Face à des tribunaux qui n'y comprennent rien et laissent mes agresseurs en liberté, j'en viens parfois à penser que j'aurais mieux fait de me suicider. La gravité du cyberharcèlement aurait sans doute été davantage considérée. J'aime autant les réseaux sociaux que je les déteste. Ces plateformes, devenues de parfaites scènes de crimes et d'homicides des temps modernes, m'inquiètent de plus en plus. Aujourd'hui, n'importe quel détraqué peut ruiner votre vie grâce à un algorithme. Tout le monde peut devenir connu en un claquement de doigts. Balance tout et n'importe quoi sur n'importe qui. C'est donc ça, le monde dans lequel on vit ? Cinq ans après mes terribles ennuis judiciaires et médiatiques, voici mon bilan et les nouveaux drames qui se sont déroulés dans ma vie. Parce qu'en réalité, ça ne s'est jamais arrêté. Dans ce livre choc et poignant, Jeremstar dévoile tout ce qu'il n'a jamais pu raconter jusqu'à présent. Il dresse le portrait effroyable du monde de la téléréalité, de l'influence et des réseaux sociaux. Un monde qui l'a définitivement broyé.
L'IMAM LE PLUS ÉCOUTÉ DE FRANCEHassen Chalghoumi est un homme de paix qui affirme avoir été séduit par l'esprit de Gandhi et des grands personnages de l'islam classique comme Averroès. Libérons l'islam de l'islamisme remet les pendules à l'heure et combat aussi bien la minorité d'islamistes qui se comportent en ennemis de la République française que les extrémistes qui, en France, ont toujours cherché des boucs émissaires, avec les Juifs comme avec les Arabes.
Hassen Chalghoumi considère que la laïcité est une chance pour les musulmans de France, qu'elle protège l'ensemble des religions et qu'elle constitue le meilleur moyen d'éviter la résurgence des guerres de religion.
Mais surtout, à ses yeux, les femmes sont les meilleures vectrices de la sagesse au sein de l'islam et le meilleur des antidotes contre les dérives meurtrières de l'islamisme. Il en appelle à l'histoire, à la culture, à l'éducation parentale et à la reconquête de la langue arabeet des réseaux sociaux qui ne peuvent pas rester le monopole des radicalisés.
Il revendique le patriotisme de ses semblables et leur amour pour leur pays. Pour lui, c'est aux musulmans qu'il incombe de libérer l'islam de l'islamisme. Adversaire acharné de l'antisémitisme, son livre irritera ceux qui en sont venus jusqu'à menacer sa vie et sa famille et l'obligent à vivre sous protection policière.
Fille d'un baron du gaullisme, Olivier Guichard, et femme d'un prince giscardien, Ladislas Poniatowski, l'auteure a grandi et vécu au sein de la Ve République. Et par son mariage insolite qui rapprochait deux clans ennemis, elle s'est retrouvée en plein coeur du milieu politique de cette époque.
Fille d'un baron du gaullisme, Olivier Guichard, et femme d'un prince giscardien, Ladislas Poniatowski, l'auteure est journaliste et a longtemps dirigé la rédaction de magazines féminins. Elle a grandi et vécu au coeur de la Ve République. Par son mariage insolite qui rapprochait deux clans ennemis, elle s'est retrouvée plongée dans les milieux de pouvoir à l'époque la plus romanesque de notre histoire récente.
Élevée à l'ombre de la Croix de Lorraine, Constance Guichard-Poniatowski a appris à prononcer " maman " en même temps que le nom du général de Gaulle et des hommes qui l'entouraient. L'ardeur de leurs convictions et la ferveur de leurs discussions électrisaient l'appartement familial où, béate d'admiration devant tant de héros, elle s'est laissé écraser par le piédestal sur lequel elle les avait placés. En particulier, le premier d'entre eux, Olivier Guichard, dont le caractère et l'engagement auprès du général de Gaulle et de son ami Georges Pompidou ont fait un père absent et " inatteignable ".
Constance Guichard-Poniatowski décrit un milieu cadenassé entre silences et secrets de famille, en partie liés à son grand-père paternel, Louis Guichard, qui fut directeur de cabinet de l'amiral Darlan sous le régime de Vichy, mais aussi à un mode d'éducation : " Dans la famille Guichard, on la ferme sur tout ce qui est vraiment important et on fait sien le silence de plomb qui règne. " Elle a mis du temps à s'en libérer, c'est désormais chose faite. Avec lucidité, non sans humour, elle déboulonne toutes ces statues de Commandeur dans un récit intime qui n'a rien d'un règlement de comptes : la vérité tout au plus.