Prix Goncourt des Lycéens 2020
Finaliste du Prix Goncourt 2020
Prix Orange du livre en Afrique 2019
Prix de la meilleure auteure africaine 2019
Trois femmes, trois histoires, trois destins liés.
Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée a son amour pour être mariée a l'époux de Safira, tandis que Hindou, sa soeur, est contrainte d'épouser son cousin. Patience !
C'est le seul et unique conseil qui leur est donne par leur entourage, puisqu'il est impensable d'aller contre la volonté d'Allah. Comme le dit le proverbe peul : « Au bout de la patience, il y a le ciel. » Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles a se libérer ?
Mariage force, viol conjugal, consensus et polygamie : ce roman de Djaili Amadou Amal brise les tabous en dénonçant la condition féminine au Sahel et nous livre un roman bouleversant sur la question universelle des violences faites aux femmes.
Née en 1975 dans l'extrême nord du Cameroun, Djaili Amadou Amal est peule et musulmane. Mariée a 17 ans, elle a connu tout ce qui fait la difficulté de la vie des femmes au Sahel. C'est une conteuse hors pair.
Devenue écrivaine, Amal s'est affirmée en militante féministe à la tête de l'association « Femmes du Sahel » devenant ainsi « la voix des sans voix ». Lauréate du Prix Goncourt des Lycéens 2020 & Lauréate du Prix Orange Livre en Afrique 2019 pour son roman Les Impatientes, paru au Cameroun sous le titre Munyal ou les larmes de la patience, Amal est une des valeurs sûres de la littérature africaine et l'un des plus importants auteurs peuls du Sahel. Amal est publiée pour la première fois en France.
« Un roman bouleversant racontant le destin de deux femmes du nord du Cameroun, peules musulmanes, à qui on n'assigne qu'une seule place : épouse soumise au mari désigné dès l'entrée dans la puberté. Amal sait pourtant que l'espoir, même infime, existe. Et cet espoir a un nom : éducation. » PARIS MATCH
« Djaïli Amadou Amal est une conteuse qui, tout en laissant se poser la voix de ses personnages, fait tout autant entendre la sienne, en murmure subtil. » LE POINT
Faydé vit dans les montagnes dans l'extrême-nord du Cameroun. Pour que sa mère, ses frères et sa soeur ne soient pas dans le besoin, son beau-père ayant disparu au cours d'une razzia de Boko Haram, la jeune adolescente décide de partir à Maroua, la ville la plus proche, où elle sera domestique. Comme ses comparses, elle devra se faire à sa nouvelle vie, citadine et difficile pour les filles. Mépris de classe, mauvais traitements, viols... Comment Faydé parviendra-t-elle à se frayer son chemin dans un environnement, où son destin semble tracé à l'avance ?
Djaïli Amadou Amal signe, avec Coeur du Sahel, un nouveau roman sur la condition de la femme dans le Sahel à travers la vie non plus des « Impatientes » mais de leurs domestiques, marquant encore plus son engagement contre les injustices faites aux femmes.
À travers une relation père-fils conflictuelle, une réflexion très actuelle sur le défi de la transition écologique, les limites de la société consumériste, le besoin de se recentrer sur l'essentiel...
Niels, 25 ans, habite depuis des années dans une cabane sans eau ni électricité sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Il vit de dons et des produits de son potager. Un été, il débarque à l'improviste dans la maison de vacances familiale, accompagné de sa copine et de son chien. Il y a là son père, Éric, sa belle-mère, leur fils, et la grand-mère complice.
La cohabitation devient vite explosive. Niels fume pétard sur pétard, dort le jour, boit de la bière... Excédé, son père finit par le chasser de la villa à grands coups de « dégage ! ».
Mais la roue tourne. Deux ans plus tard, Éric se retrouve sans emploi. À bout de forces et endetté jusqu'au cou, il décide de rejoindre le seul être qui ne le jugera pas : son fils, Niels.
Père et fils vont peu à peu se réapprivoiser, travailler ensemble sur la ZAD, Niels mettant son père à l'épreuve et Éric découvrant la « vraie vie » de son fils, les raisons de ses choix, son bonheur simple de Robinson en communion avec la nature.
Chaque jour qui passe convainc Éric que là se trouve sa nouvelle vie. Jusqu'au moment où...
Né en 1963, François d'Epenoux a publié 12 ouvrages, tous parus aux éditions Anne Carrière. Deux de ses romans ont été adaptés au cinéma : Deux jours à tuer (Jean Becker, 2008) et Les Papas du dimanche (Louis Becker, 2012). Son livre Le Réveil du coeur a obtenu le Prix Maison de la Presse en 2014.
Une histoire d'amour dans un des lieux les plus outragés de la planète par l'intolérance religieuse, la guerre perpétuelle, la tyrannie meurtrière : le Proche-Orient.
Tout commence quand se présente, à la frontière entre Turquie et Syrie, un étrange candidat au Jihâd, français et converti, du nom de Tammouz. Qui est-il, cet avatar du diable, aimé des chats et fâché avec son Patron?
Parti à la recherche de la femme qu'il a follement aimée , il rencontre sur sa route Zayélé, adepte d'une vieille religion minoritaire, mais aussi Adams, pilote de drone, engagé avec le Kurde Ferhat dans les forces démocratiques syriennes qui se battent contre Daesch, ou encore Houda et Yassir, l'apprentie artiste et son amant, tous les deux en fuite Des personnages authentiques, attachants et surprenants qui, dans une Syrie devenue folle, devront choisir entre conscience et survie.
Confronté aux violences qui secouent la Syrie, Anouar Benmalek n'a peur de rien et, d'une plume acérée, nous livre, avec L'Amour au temps des scélérats, un grand roman d'amour et d'aventure, intense, efficace, tragique, drôle et universel.
La presse en parle
« Art de visionnaire. » Le Monde
« Un Faulkner méditerranéen. » L'Express
« Un imaginaire romanesque exceptionnel. » Le Magazine Litteraire
« En vrai romancier, impitoyable dans sa relation des faits, plein de compassion envers ses personnages. » Le Figaro
Flaten réécrit l'histoire de Madame Bovary du point de vue de Charles et dresse le portrait d'un homme sensible, en avance sur son temps.
Une petite bourgade de province, ses notables, ses domestiques et sa rumeur. Charles Bovary, un jeune homme mal assuré, vient s'y établir à l'issue de ses études, suivant docilement la voie que sa mère a tracée pour son fils unique.
Il épouse en premières noces une femme plus âgée que lui et richement dotée. Mais, en âme sensible et dévouée, Charles rêve de grand amour et veut fonder une famille.
Dans un exercice virtuose, l'auteure réécrit l'histoire de Madame Bovary du point de vue de Charles et dresse le portrait d'un homme, au XIXe siècle, qui peine à remplir le rôle que la société lui a assigné. Différent et vulnérable dans les sentiments qu'il exprime, dans la place qu'il donne à l'amour et au désir, Charles Bovary émerge d'entre les lignes du récit conté par Isabelle Flaten comme un homme de notre temps.
Isabelle Flaten est née à Strasbourg au milieu du siècle dernier. Après une première vie à cultiver sa flemme, elle a décidé pour la seconde de cultiver ses chimères et s'est mise à écrire. Elle a publié plusieurs romans, qui ont été remarqués des libraires, à La dernière goutte, au Réalgar et au Nouvel Attila. Un honnête homme est son treizième roman.
Un grand roman d'aventures sur le thème de la relation homme-animal.
1835.
Gus, un jeune zoologiste, est envoyé par le musée d'histoire naturelle de Lille pour étudier la faune du nord de l'Europe.
Lors d'une traversée, il assiste au massacre d'une colonie de grands pingouins et sauve l'un d'eux. Il le ramène chez lui aux Orcades et le nomme Prosp. Sans le savoir, Gus vient de récupérer le dernier spécimen sur terre de l'oiseau.
Une relation bouleversante s'instaure entre l'homme et l'animal. La curiosité du chercheur et la méfiance du pingouin vont bientôt se muer en un attachement profond et réciproque.
Au cours des quinze années suivantes, Gus et Prosp vont voyager des îles Féroé vers le Danemark. Gus prend progressivement conscience qu'il est peut-être le témoin d'une chose inconcevable à l'époque : l'extinction d'une espèce. Alors qu'il a fondé une famille, il devient obsédé par le destin de son ami à plumes, au détriment de tout le reste. Mais il vit une expérience unique, à la portée métaphysique troublante : qu'est-ce que veut dire aimer ce qui ne sera plus jamais ?
À l'heure de la sixième extinction, Sibylle Grimbert interroge la relation homme-animal en convoquant un duo inoubliable. Elle réussit le tour de force de créer un personnage animal crédible, de nous faire sentir son intériorité, ses émotions, son intelligence, sans jamais verser dans l'anthropomorphisme ou la fable. Le Dernier des siens est un grand roman d'aventures autant qu'un bouleversant plaidoyer dans un des débats les plus essentiels de notre époque.
Sibylle Grimbert est éditrice et romancière. Ella a déjà publié aux Éditions Anne Carrière Le Fils de Sam Green, Avant les Singes, La Horde.
Titre lauréat du Prix littéraire 30 millions d'Amis.
« C'est plus qu'un tour de force, c'est fascinant » - Michel Houellebecq
« Un livre extraordinaire » - Teresa Cremisi
« Un tour de force » - Joël Dicker
« Je n'imaginais pas qu'un grand pingouin (...) puisse me faire battre le coeur... » - Didier Decoin
Venise, février 1713. Les musiciennes rivales de la Piéta et des Incurabili vont jouer ensemble pour la première fois devant un parterre venu de l'Europe entière. Lorsqu'une tribune s'effondre sur le public, le chirurgien Azlan de Cornelli intervient et sauve un grand nombre de blessés, aidé par un mystérieux médecin qui disparaît aussitôt. Cet accident est le premier rouage d'un engrenage qui conduira Azlan au coeur des secrets de la Sérénissime.
Dans Les filles du choeur, le destin d'Azlan de Cornelli va croiser celui de deux femmes en lutte contre leur condition : Maria de la Violla, placée très jeune dans la cage dorée de la Piéta, qui cherche à échapper à un mariage forcé, et Sarah Koppio, jeune juive du ghetto, détentrice d'un étrange héritage familial, un message codé indiquant l'emplacement du Codex Quanum. Ce traité arabe, datant du XIIème siècle, pourrait créer une véritable révolution dans l'histoire de la médecine.
Ensemble, ils vont tenter de résoudre l'énigme du Quanum pour découvrir ses secrets, tout en bravant les sbires de l'Inquisition et les espions d'une organisation occulte prêts à tout pour se l'accaparer.
Éric Marchal est né en 1963 et vit à Vittel. Son premier roman, Influenza, paru en deux tomes (Les Ombres du ciel, 2009 ; Les Lumières de Géhenne, 2010), a reçu le prix Carrefour Savoirs 2009. Il est également l'auteur des livres Le Soleil sous la soie (2011), La Part de l'aube (2013), Là où rêvent les étoiles (2016), Les Heures indociles (2018) et Villa Imago (2019). Tous ses ouvrages ont paru aux Éditions Anne Carrière.
Aussi romanesque que littéraire, Liberata emprunte à Sinclair Lewis et Elena Ferrante.
Pendant la Grande Dépression, dans une petite ville du New jersey, une fille d'immigrants italiens, Marie Genovese, lutte pour son autonomie et sa liberté.
Ses bons à rien de frères sont tentés par le parti fasciste américain et ne jurent plus que par Mussolini. Marie préférerait qu'ils s'intéressent un peu moins à la politique et l'aident un peu plus à la pâtisserie que leur a léguée leur mère et qui est au bord de la ruine.
Pour ne rien arranger, elle est amoureuse d'un homme qui n'est pas de sa condition. Elle n'a aucune aspiration conjugale et se contenterait d'un peu de bonheur dans sa vie, mais cela aussi, c'est un voeu dangereusement moderne pour une femme de son époque.
Marie ne peut compter que sur elle-même... et peut-être sur la recette d'un gâteau de ses ancêtres.
Gail Retano a grandi dans le New Jersey et vit aujourd'hui sur la côte ouest des États-Unis. Elle a publié des nouvelles et des essais. Liberata est son premier roman.
Une histoire d'amour entre un ingénieur soviétique et une shamane sur fond de la plus grande catastrophe écologique du XXe siècle.
1948. Joseph Staline lance son grand plan de transformation de la nature. Au crépuscule de son règne, le tyran n'a plus qu'un adversaire à sa mesure : la planète. Il veut la dominer par ses grands travaux.
Miné par la maladie, enfermé dans ses forteresses, le petit père des peuples, 70 ans, redoute les complots.
D'où vient le vent déchaîné qui le pourchasse ?
Sous ses ordres, un jeune ingénieur fanatique reçoit l'ordre de vider une petite mer en plein désert d'Asie centrale. La grandeur de l'URSS a un prix, la folie meurtrière.
Envoûtement chamanique, passion amoureuse, Leonid Borisov part pour un grand voyage.
Entre fable et réalisme magique, c'est l'histoire d'un des plus grands désastres écologiques du XXe siècle : la disparition de la mer d'Aral.
Fabien Vinçon est né en 1970 à Paris, où il vit toujours. Il est l'auteur de La Cul-singe (Anne Carrière 2021), un récit bouleversant sur l'inceste féminin.
Avril 1713. Après s'être enfuis de Venise, le chirurgien lorrain Azlan de Cornelli et son alter ego, la Vénitienne Sarah Koppio, traversent l'Europe jusqu'aux Provinces-Unies dans l'espoir de trouver la seconde partie du Codex Quanum.
Azlan et Sarah sont accompagnés de Marie, violoniste prodige de la Sérénissime, et de Simon, l'aide de camp du duc de Lorraine. Ils prennent leurs quartiers à Amsterdam où Azlan officie auprès de maître Ruysch, le grand anatomiste, qui garde secrète sa formule d'embaumement donnant l'aspect de la vie aux trépassés.
La ville, plateforme marchande de l'Europe, vit encore de la prospérité de l'âge d'or, dont le déclin commence à poindre.
Azlan se lie d'amitié avec Pierre Dunot, un mathématicien français venu étudier la Bourse d'Amsterdam, une des premières institutions de ce type au monde. Sous l'apparence de liberté qu'Amsterdam offre à tous les exilés provenant d'Europe, se dessinent des coulisses faites de secrets, d'ombres et de luttes de pouvoir, qui seront autant d'obstacles sur le chemin menant au Codex.
Seule la Belle de Haarlem saura les guider jusqu'au traité tant convoité.
Éric Marchal est né en 1963 et vit à Vittel. Son premier roman, Influenza, paru en deux tomes (Les Ombres du ciel, 2009 ; Les Lumières de Géhenne, 2010), a reçu le prix Carrefour Savoirs 2009. Il est également l'auteur des livres Le Soleil sous la soie (2011), La Part de l'aube (2013), Là où rêvent les étoiles (2016), Les Heures indociles (2018) et Villa Imago (2019). Tous ses ouvrages ont paru aux Éditions Anne Carrière.
1584, en Provence.
L'abbaye de Notre-Dame du Loup est un havre de paix pour la petite communauté de bénédictines qui y mène une existence vouée à louer Dieu et soulager les douleurs de ses enfants. Ces religieuses doivent leur indépendance inhabituelle à la faveur d'un roi, et leur autonomie au don de leur doyenne, soeur Clémence, une herboriste dont certaines préparations de simples sont prisées jusqu'à la Cour. Le nouvel évêque de Vence, Jean de Soline, compte s'accaparer cette manne financière. Il dépêche deux vicaires dévoués, dont le jeune et sensible Léon, pour inspecter l'abbaye.
À charge pour eux d'y trouver matière à scandale, ou à défaut... d'en provoquer un. Mais l'évêque, vite dépassé par ses propres intrigues, va allumer un brasier dont il est loin d'imaginer l'ampleur. Il aurait dû savoir que, lorsqu'on lui entrouvre la porte, le diable se sent partout chez lui. Evêque, abbesse, soigneuse, rebouteuse, seigneur ou souillon, chacun garde une petite part au Malin.
Et personne, personne n'est jamais aussi simple qu'il y paraît.
Yannick Grannec vit à Saint-Paul de Vence. Les Simples est son troisième roman. Elle a déjà publié aux éditions Anne Carrière La Déesse des petites victoires (Prix des libraires 2012) et Le Bal mécanique.
Chaque année en France, plus de 90.000 personnes sont hospitalisées sans leur accord en psychiatrie.
C'est cette expérience de privation de liberté que raconte Marius Jauffret dans ce livre sensible et touchant.
Jeune homme, alcoolique, Marius est un jour conduit aux urgences de Saint-Anne par son frère.
À son réveil, il pense qu'il va passer quelques jours entre les murs de l'hôpital pour se remettre.
Jusqu'à ce qu'un médecin lui explique qu'il ne sortira... que lorsqu'il l'en jugera capable.
On lui a diagnostiqué (à tort) une maladie rare, le syndrome de Korsakoff.
Le voici prisonnier, isolé, dans ce lieu au temps suspendu en marge de la société.
Il nous raconte l'attente, le doute, la peur, les rencontres cocasses, tristes, ou tendres.
Marius Jauffret est né en 1989 à Paris. Le Fumoir est son premier livre.
1940, au nord de la Crète. La communauté juive célèbre Rosh Hashana. Rebecca écoute les commérages sur le futur mariage de Stella. On s'interroge aussi sur la guerre qui a commencé en Europe. Metaxas, le dictateur au pouvoir à Athènes, saura-t-il résister à Mussolini et à son allié, Hitler ? Bientôt, le bateau de Nikos, le Tanaïs, est réquisitionné par l'armée grecque. Malgré la menace, la vie continue...
Jusqu'au matin du 20 mai 1941, lorsque le IIIe Reich lance sur la Crète une invasion aéroportée. Faut-il fuir ou rester ? C'est l'heure de savoir si l'on est libre de choisir son destin.
Avec Eleftheria, Murielle Szac nous livre un magnifique roman, choral et solaire, où derrière chaque histoire personnelle se tisse une histoire partagée, celle de femmes et d'hommes ayant vécu en Crète pendant la Seconde Guerre mondiale. Un épisode méconnu de l'Histoire.
Murielle Szac se consacre à l'écriture. Autrice de plus d'une vingtaine d'ouvrages de jeunesse ou de poésie, elle s'est plongée au coeur de la mythologie grecque avec la série Le Feuilleton d'Hermès, de Thésée, d'Ulysse ou d'Artémis. S'il ne fallait retenir qu'un seul fil conducteur de tout son travail, ce serait la transmission. Eleftheria s'inscrit dans cette cohérence, mêlant étroitement engagement et écriture.
Mila et June, deux jeunes soeurs militant pour le climat, ont décidé d'infiltrer un pôle d'innovation, Eldorado industriel et financier de la surconsommation et paradis fiscal. Leur but : récolter les preuves de l'impunité avec laquelle Maven Corporation a décidé de détruire la nature et l'humain. Au cours de leur enquête, Mila croise la route de Temel, un photographe mondialement connu, chargé de créer pour Maven Corporation une banque photographique publicitaire. Spectateur privilégié de l'activité de l'entreprise, il en est le témoin passif. Quant à June, elle découvre l'amour avec Sihem, une militante infiltrée elle aussi. Ces rencontres vont ébranler les deux jeunes soeurs. Et plus le temps passe, moins Mila ne sait jusqu'à quel point elle est capable de suivre June qui, avec Sihem, a décidé de tout détruire. Temel, lui, est renvoyé à sa vie antérieure et à l'amour de l'art qui le caractérisait avant qu'il se réfugie dans ce paradis artificiel.
Ce combat contre Maven Corporation fait vaciller chacun des personnages et les oblige à comprendre où se trouvent les frontières de l'éthique et de la moralité. Car les militants ont beau vouloir se dresser contre la Corporation, s'ils se perdent eux mêmes en chemin, tout cela n'aura servi à rien.
« Sikanda de Cayron nous livre un point de vue nécessaire : celui d'une jeune femme de son temps. » Figaro Madame
En vue de célébrer les 84 ans de leur grand-mère Chitralekha événement important selon la tradition népalaise , ses petits-enfants se rendent a Gangtok, dans l'État du Sikkim, au coeur de l'Himalaya indien. Ils vivent tous à l'étranger et chacun, pour des raisons différentes, redoute l'inquisition familiale. Comment sortir indemne de cet anniversaire ? Au fur et à mesure des célébrations, l'affaire se complique d'autant qu'une servante acerbe et un invité inattendu se joignent a cette mémorable réunion de famille.
Avec Fuir et revenir, Prajwal Parajuly nous livre une savoureuse comédie de moeurs, servie par l'humour et un esprit caustique, sur la famille, les castes et le genre.
Fragments d'une histoire française qui s'ouvre sur le récit peu connu d'une communauté cambodgienne traumatisée par l'exil forcé en 1975.
Enfermée entre les quatre murs de son T2 de Créteil, Lok Yé regarde une cassette de comédie musicale khmère, une histoire d'amour à l'eau de rose. Sa petite-fille, Alice, lui rend visite après l'école. Elle s'installe sur un tabouret en plastique avec une part de gâteau au pandan et observe cette petite grand-mère silencieuse. Elle voit ses épaules affaissées, son corps qui plisse, lui donnant un air de boule crémeuse. Mais elle ne perçoit pas encore la violence à l'intérieur.
Des années plus tard, elle sent la nécessité de se plonger dans le récit familial pour questionner les femmes qu'ont été sa grand-mère et sa mère, prisonnières d'un passé traumatisé par l'exil forcé. Arrivées en France en 1975 après avoir fui le Cambodge, elles garderont toujours dans leurs corps la mémoire de la guerre et la transmettront aux générations suivantes.
Dans Une chance amère, Alice Dumas Kol redonne chair à ces femmes fantômes, lève le voile sur leur silence meurtri et leurs combats intérieurs pour s'élever malgré le déracinement et la misère. Loin des stéréotypes et des préjugés, l'auteure nous offre une véritable photographie de la psychologie tourmentée de ces réfugiés sud-asiatiques qui ont choisi la France comme terre d'accueil.
Alice Dumas Kol est née à New York en 1985 et a grandi à Paris. Elle y exerce son métier de psychanalyste après avoir travaillé pour le ballet Preljocaj plusieurs années. Une chance amère est son premier roman.
1962, année de tous les espoirs pour les Algériens, année de désolation pour les pieds-noirs. Pour Rachid, c'est la naissance d'un amour éperdu. À Constantine, le jour de l'Indépendance, dans la ville en liesse, il aperçoit Inès, enveloppée d'un drapeau algérien. Il l'aime au premier regard...
En faire sa femme devient son obsession. Mais Inès cache un secret.
Lorsqu'il la retrouve enfin sous les lambris de l'hôtel Aletti, à Alger, Rachid enquête. Avec l'aide de Mohand, le groom de l'hôtel, il découvre que, dans ces mêmes lieux, Inès a aimé un autre homme.
Transgressant alors les codes de la société algérienne, et sans révéler à Inès ce qu'il sait, Rachid l'épousera et l'aimera comme un fou toute sa vie.
Malgré l'ombre de Pierre.
Pierre, le premier amour d'Inès, un jeune pied-noir qu'elle connaissait depuis l'enfance.
Pierre, qu'elle n'a jamais cessé d'aimer.
Trente ans plus tard, la mort approchant, Rachid décide d'offrir à sa femme une « ultime preuve d'amour ». En pleine décennie noire, il la confie à Pierre, son rival de toujours, qu'il a retrouvé avec l'acharnement d'un homme qui sait que ses jours sont comptés.
Ultime preuve d'amour relate l'amour de deux hommes pour une femme, d'une femme pour deux hommes, et celui de tous pour leur terre blessée, l'Algérie...
Ultime preuve d'amour est le roman des amours contrariées. Contrariées, sublimées, mais jamais brisées.
Michel Canesi et Jamil Rahmani sont tous les deux médecins. Leur premier roman, Le Syndrome de Lazare, a été adapté au cinéma par André Téchiné, sous le titre Les Témoins.
Ils ont déjà publié Villa Taylor aux Éditions Anne Carrière, en 2017.
Après le succès d'Influenza, voici l'épopée d'une terre, d'une époque et d'une profession.
À l'aube du XVIIIe siècle, médecins et chirurgiens se livrent une guerre féroce. Suite au décès d'un de ses patients, Nicolas Déruet, chirurgien ambulant, est contraint à l'exil. De la campagne lorraine aux steppes hongroises, des palais royaux aux hôpitaux militaires, il n'aura de cesse de perfectionner sa technique pour laver son honneur. De toutes les opérations, la plus difficile sera celle qui touche à son coeur : entre Rosa, marquise de Cornelli, et Marianne Pajot, accoucheuse, le choix relève d'une tout autre science...
" Un livre exceptionnel. " Valérie Expert - France Info
" Le meilleur roman historique depuis Les Piliers de la Terre. " Gérard Collard
1908.
La reine Victoria n'est plus et son fils Edward VI se rapproche de ses voisins européens. Le vieux monde britannique se fissure sous l'impulsion de groupes d'avant-garde, comme les suffragettes qui mènent une lutte acharnée pour le droit de vote des femmes.
L'heure n'est pas à la révolution, mais à une révolte sociétale de moins en moins feutrée dont les hauts faits se déroulent dans le Londres de Virginia Woolf et de Conan Doyle, celui des parcs et de la bourgeoisie de l'ouest et que des taudis de l'East End ouvrier.
Dans Les heures indociles, Éric Marchal relate le parcours de trois personnages hors du commun : Olympe Lovell, la suffragette, une guerrière au service de Mrs Pankhurst, prête à tous les sacrifices pour la cause. Thomas Belamy, l'annamite, médecin au Saint Bartholomew Hospital, le plus vieil établissement de Londres. Il travaille dans le service flambant neuf des urgences et dirige un département de médecine non conventionnelle dont le but est d'unifier les pratiques occidentales et chinoises. Enfin, Horace de Vere Cole, le plus excentrique des aristocrates britanniques, poète et mystificateur, à la recherche de son chef d'oeuvre / le plus grand canular de tous les temps.
Chacun d'eux est un rebelle. À deux, ils sont dangereux.
À trois, ils sont incontrôlables et deviendront la cible du pouvoir et d'un mystérieux personnage se faisant appeler l'apôtre.
Année scolaire 2015-2016, une station balnéaire dans les sud-est de la France. Un concours de mannequins annonce une étape de sa tournée régionale dans cette ville qui ne s'anime d'ordinaire qu'à l'arrivée des touristes en été.
Garance Sollogoub, la fille d'une professeure de danse, est d'ores et déjà donnée favorite. Elle attire l'attention d'une bande d'adolescents plus âgés, les plus populaires, ceux avec lesquels elle a toujours rêvé de traîner. Pour se faire accepter d'eux, elle va devoir consentir à quelques sacrifices. En échange, ils vont lui offrir trois choses : l'ennui, le sentiment d'appartenance et la férocité de la meute.
Quelques mois plus tard, Garance disparaît.
Elle a menti pour les ailes est un premier roman né de deux interrogations générationnelles : quelle influence le monde numérique a-t-il sur l'évolution du langage, et comment la société de l'hyperconnexion entretient-elle une mélancolie du présent ? Ces personnages nous touchent d'autant plus que, malgré leur jeunesse et leur contemporanéité, ils ont la douloureuse prémonition de leur obsolescence. Dans ces pages, ils deviennent des figures tragiques quand ils se tournent vers leurs pulsions, seuls indices du réel et preuves tangibles du temps qui passe.
Francesca Serra offre à cette génération des milléniaux, si souvent caricaturée avec la brutalité d'un tweet, une fresque héroïque, charnelle et profondément humaniste.
L'hommage à des parents immigrés d'Algérie condamnés à l'héroïsme pour favoriser l'intégration et la réussite de leurs enfants.
Dès l'aube, Korichi se dirige vers l'usine d'Haumont avec des centaines d'ouvriers. La douleur de l'exil ne se dissipe pas depuis qu'il a quitté l'Algérie en 1948, mais il doit continuer, accumuler les jours de travail pour couvrir les dettes d'une famille de dix enfants, et espérer donner à ces derniers la chance d'une autre vie. Après l'usine, il trouve du réconfort au café, où les communautés de travailleurs immigrés commentent l'actualité et organisent la solidarité.
Rayonnante même dans le dénuement et l'adversité, Yamina élève leurs enfants dans un entre-deux complexe : son rêve d'un retour au pays natal se mêle à la détermination de les voir s'intégrer et réussir, et peut-être embrasser l'idéal républicain.
À travers une déambulation dans l'histoire française, de la guerre d'Algérie aux soubresauts du XXe siècle, Si j'avais un franc appelle à réfléchir aux questions d'identité et d'intégration. Mêlant intime et politique, cette autofiction familiale lumineuse donne voix à ces femmes et ces hommes de l'immigration algérienne qui ont subi l'exploitation et le mépris, et rend hommage à un père et une mère condamnés malgré eux à l'héroïsme.
Abdlekrim Saifi a grandi à Hautmont dans le nord de la France. Il a été journaliste au Nouvel Obs et à La Voix du Nord, enseignant à l'université de Lille, puis président d'une fondation de recherche. Il est l'auteur d'une biographie de Pasteur (Pasteur ou la rage de vaincre, éditions La Voix du Nord).
Une exofiction qui retrace la découverte, par Rodolphe Darzens, de l'oeuvre poétique d'Arthur Rimbaud, dans un chassé-croisé haletant.
Fin du 19e siècle. Depuis 20 ans, le silence d'Arthur Rimbaud interroge le Paris artistique. Rodolphe Darzens, jeune pigiste aventureux, se voit confier l'enquête de sa disparition.
Le journaliste infiltre le milieu littéraire d'avant-garde et part à vélo sur la route des Ardennes pour retrouver la trace du poète. Il découvre chez l'un de ses anciens amis vingt-deux poèmes autographes inédits, et décide de les publier dans un recueil intitulé Le Reliquaire. Darzens s'attire les foudres de Verlaine, seul protecteur des oeuvres de Rimbaud.
Pendant ce temps, Arthur Rimbaud est rentré d'Abyssinie, malade et amputé. Il séjourne à Roche, dans la ferme familiale et questionne sa vie, ses amours, sa quête spirituelle et poétique.
Dans un chassé-croisé haletant, Brûlez tout ! mêle la traque du journaliste à la poésie prophétique de « l'homme aux semelles de vent ».
Enfant de Marseille, Henri Guyonnet fonde des groupes de rock avant de s'installer à Paris, où il écrit et met en scène pour le théâtre. Brûlez-tout ! est son premier roman.
Un thriller psychologique d'anticipation entre Minority Report et Strange days
Dans un futur proche, les tournages de cinéma, trop polluants, ont été interdits. À la place, un procédé permet d'extraire les souvenirs de personnes décédées pour les monter en films éphémères qui durent le temps que la mémoire s'efface.
Veronica, réalisatrice de filmémoires en panne d'inspiration, est condamnée à restaurer ses anciens succès pour gagner sa croûte. En dérushant les souvenirs d'un trafiquant de mémoires, elle découvre qu'elle a eu avec lui une relation amoureuse dont elle ne se souvient pas.
Aidée par sa compagne et sa mère, Veronica mène une enquête intime sur les traces de son passé. Pour retrouver son identité, elle doit recoller les morceaux de son âme fragmentée.
Charlotte Monsarrat est née en 1983. Petite, elle passe sa vie à se raconter des histoires. À 11 ans, elle écrit son premier roman dans un cahier 96 pages à grands carreaux. Mais son père lui dit toujours que, pour être écrivain, il faut au moins être Proust. Alors elle prend un « vrai métier » dans la production audiovisuelle. C'est dans le documentaire, le cinéma puis la série d'animation, que Charlotte produit les histoires des autres.
À douze ans, Luxi Ming quitte Pékin avec sa famille pour s'installer à Nice. Son père est absent ; sa mère, prompte à la mélancolie, aime à jouer les enfants délaissées avec sa propre fille.
Mais Luxi est à part, surdouée et éprise de la langue française. Dans son collège, elle espère échapper aux lourdeurs familiales. D'autant que, dans sa classe, elle s'en est persuadée, elle a une mission à accomplir : purger Jade, ado charismatique, belle et brutale, de sa colère et révéler sa sensibilité.
Mais Jade fait de Luxi son souffre-douleur. L'escalade est rapide et leur drôle de relation devient le feuilleton de la cour de récréation.
Il est vrai que Luxi est exotique aux yeux de ses camarades de par son origine, mais pas seulement... Son monde intérieur est un théâtre enchanté où les grandes questions métaphysiques côtoient les fulgurances esthétiques. Elle est prête à tous les sacrifices pour améliorer le monde. Au risque de s'y perdre.
Zoltán Mayer est scénariste, photographe, réalisateur et monteur. En 2015, il réalise Voyage en Chine, avec pour interprètes principales Yolande Moreau et Qu Jingjing.