Aux sources de la littérature, à la rencontre des écrivains.
Rien ne vaut l'écriture d'un Dictionnaire amoureux des écrivains et de la littérature pour se faire de nouveaux ennemis. Il est vrai que tous ne gagnent pas à être connus, et que certains y gagnent surtout en mystère.
J'ai toujours aimé aller à la rencontre des écrivains, le plus souvent chez eux, voire à leur bureau, celui-ci étant éventuellement établi dans un bistro ou au restaurant, sauf à les accompagner dans leur promenade. Eprouver ce bonheur discret est aussi une manière de dire qu'on a autant le goût des autres que celui des livres.
On aura compris que j'ai pris beaucoup de plaisir à imaginer ce livre en profitant à fond de la loi du genre : en toute subjectivité, dans l'arbitraire le plus total, au risque de quelques injustices et de beaucoup d'oublis sans le moindre souci d'exhaustivité mais sans m'interdire des souvenirs personnels, des échos de rencontres avec de grands romanciers, autant d'anecdotes que d'analyses, autant de portraits que de récits, en isolant parfois un seul livre dans une oeuvre ou en réduisant le cas échéant un auteur à un détail. Mais toujours pour la plus grande gloire de la littérature !
Châtiments et crimes.Peut-on et doit-on tout écrire ? C'est la question cardinale posée par Pierre Assouline en filigrane de cet ouvrage classique, devenu introuvable depuis des années, sur l'épuration des figures de proue de l'écriture et de la pensée compromises avec Vichy et le IIIe Reich durant l'occupation. Après avoir raconté avec le talent qu'on lui connaît le procès et le sort des Maurras, Brasillach, Hérold-Paquis, Luchaire et de nombreux autres d'août 1944 à décembre 1945, l'auteur interroge " Les intellectuels face à leurs responsabilités " et ose un dernier chapitre intitulé : " Qu'est-ce qu'une épuration réussie ? "
Un débat passionnant présenté et mené par Pierre Assouline, avec les meilleurs historiens spécialistes du XXe siècle, sur le plus grand homme politique anglais.Un débat passionnant présenté et mené par Pierre Assouline, avec les meilleurs historiens spécialistes du XXe siècle, sur le plus grand homme politique anglais. Pierre Assouline a proposé en 2010 sur France-Culture une
Grande Traversée consacrée à Winston Churchill. Au cours de cinq épisodes il a associé à des archives sonores et des documentaires émaillés d'extraits de films, une série de cinq faces à faces entre deux historiens, français ou britanniques : Robert Tombs et John Keiger, Marc Ferro et Jean-Louis Crémieux-Brilhac, François Delpla et Guillaume Piketty, Julian Jackson et Philippe Chassaigne, François Kersaudy et Anthony Rowley.
Leurs analyses croisées nous convient à l'exploration des diverses facettes qui composent le génie du grand homme : le milieu dans lequel Churchill est né, sa carrière militaire, ses débuts en politique, son rapport à la guerre et la manière dont il l'a conduite, sa relation à la France et à de Gaulle... et brossent par petites touches un portrait passionnant, souvent novateur, de ce lion légendaire. Qu'il soit aventurier, soldat, chef de guerre, mari, homme politique, écrivain ou peintre, une certitude s'impose : Churchill a été un artiste en toute chose.
« Tous ceux qui ont pignon sur Toile en conviendront : si l'internet est une poubelle, on y trouve le meilleur et le pire. Mais outre que le pire recèle aussi des pépites, le meilleur a ceci de particulier qu'il se trouve là et nulle part ailleurs. Si c'est désormais en ligne que ça se passe, c'est aussi là que passe l'essentiel de la conversation, là qu'elle se déploie. » Pierre Assouline
Raoul Girardet est certainement le plus discret de nos grands historiens. Ses interventions publiques sont rares, et sa bibliographie sans commune mesure avec son aura. Car, de tous les piliers de « Sciences Po », il est sans aucun doute l'un des professeurs dont l'influence est la plus durable, et l'empreinte la plus profonde, sur les milliers d'étudiants qui ont suivi son enseignement. Sa spécialité ? La France en quelque sorte. Mais la France de Girardet, c'est d'abord celle d'un historien du nationalisme, de la société militaire et de l'idée coloniale. Trois thèmes qu'il n'a cessé d'approfondir tout au long de ses quarante années d'enseignement à la Sorbonne, à l'Institut d'études politiques, à l'École de guerre, à l'ENA, à Polytechnique... Trois thèmes, autour desquels il ne cesse de tourner dans ces entretiens conduits par Pierre Assouline, et à l'occasion desquels il a accepté - pour la première fois - de se pencher sur sa propre histoire : celle d'un ancien jeune militant d'Action française, pris dans le maelstrm de l'entre-deux-guerres, puis happé par l'activité Résistante dans le Paris des années noires. Par deux fois, il fait l'expérience de la prison : dans les derniers mois de l'Occupation allemande, et dans les derniers temps de l'Algérie française. Membre actif de l'OAS, il refuse les lâchetés, mensonges et palinodies artificielles. Face à cette nouvelle débâcle, il est de ceux qui prônent une nouvelle résistance. Avec un franc-parler, une ironie discrète, et une élégance de ton dont il est coutumier, Raoul Girardet se raconte et regarde son siècle. Souvent marginal, toujours non conformiste, jamais complaisant, singulièrement libre, ennemi des tabous, cet homme de droite, fier de son état, ne renie rien des valeurs qui l'ont fait : honneur, fidélité, tradition... Cette subtile autobiographie, émaillée d'évocations d'amis proches (Jacques Laurent, Philippe Ariès), de maîtres (Pierre Renouvin), de maîtres à penser (de Maurras à Raymond Aron), d'étudiants devenus célèbres (Attali, Chevènement, Fabius), de milieux longtemps fréquentés (l'Université, l'Armée), est aussi une méditation sur une certaine idée de la France.